Ce rapport présente les résultats généraux d’une étude observationnelle qui a eu comme objectifs de caractériser et quantifier les coûts d’élevage des génisses en les jumelant aux performances observées. Cette étude a été menée pendant la période s’étalant d’avril 2021 à mai 2022 et dans laquelle 93 fermes québécoises ont été enquêtées et visitées. De ces 93 entreprises, 6 sont sous régie biologique.

Ceci est un rapport préliminaire qui présente des constats et résultats généraux afin de servir de référence pour l’ensemble des fermes laitières et selon le système de production de la province. Une mise à jour qui inclura les stratégies d’élevage identifiées comme performantes suivra une fois que nous aurons terminé les analyses correspondantes.

Des détails plus précis sur le déroulement du projet et l’analyse des données se trouvent dans la section finale de ce rapport.

Utilisez le menu sur le côté pour accéder à des sections spécifiques.


Voici les points saillants du projet en général :

  • Le poids mature est très variable d’une ferme à l’autre et doit préférablement être caractérisé pour chaque troupeau.

  • Le suivi de la croissance et l’atteinte des cibles de maturité permettront à la plupart des troupeaux de préciser le moment de la première saillie des taures tout en s’assurant d’une bonne maturité au premier vêlage. Selon l’analyse de la croissance et de la maturité de l’ensemble de troupeaux, il y a le potentiel de faire la première saillie des taures 3 chaleurs plus tôt qu’elle a été faite en 2021 pour les saillir à la maturité optimale et elles vêleront à 82 % de maturité si les conditions d’alimentation et de régie après la première saillie n’ont pas changé depuis 2021.

  • En 2021, le coût d’élevage par taure produite, de la naissance au premier vêlage, a été de 4822 $ et une variation importante de 770 $ a été observée entre les troupeaux (3521-7207 $).

  • La croissance, les coûts et la répartition de différentes dépenses varient de manière importante entre les strates d’âge.

  • Le coût d’élevage par taure et par strate d’âge ainsi que la distribution des différents frais n’ont pas varié avec le niveau de production du troupeau.

  • L’investissement en main-d’œuvre a été plus important que dans les évaluations précédentes.

  • L’inventaire de génisses relatif à celui des vaches (ratio génisse/vache) est le facteur qui a eu le plus d’influence sur le coût d’élevage total par hectolitre de lait produit. En général, les producteurs de lait ont l’opportunité de réévaluer leur inventaire de génisses afin de réduire leur coût d’élevage total par hectolitre de lait.

  • En moyenne, les vaches ont remboursé leur coût d’élevage à 43,0 mois d’âge et ont généré 4507 $ de profit à la fin de leur vie productive.

  • Les producteurs ayant le coût d’élevage le plus bas ont été ceux qui ont eu le coût d’alimentation le plus bas et la meilleure organisation du travail par rapport au reste des troupeaux analysés.

  • Les meilleurs programmes d’élevage avaient un coût d’élevage inférieur et des performances supérieures pendant la première lactation, ce qui permettait d’avoir un intervalle plus court entre le premier vêlage et l’atteinte de l’équilibre entre les coûts d’élevage et les revenus générés par la vente de lait.



1. Croissance et performance des sujets de remplacement

Paramètres 20 %
inferieura
Médianeb 20 %
supérieura
Objectif
Poids mature moyen (kg) 745 767 808
Maturité moyenne à la 1re conception (%) 55 63 65 55
Maturité moyenne au premier vêlage (%) 78 86 88 82
GMQ moyen pendant l’élevage (kg/jour) 0,76 0,84 0,87
Production lait corrigéc 3e lactation et plus à 305 JEL (kg) 11 795 12 483 13 410
Production lait corrigéc 1re lactation comparée aux 3e lactations et plus (%) 76 80 83 \(\ge\) 80

a Correspond au rang centile 20 (la limite du 20 % inferieur) et 80 (la limite du 20 % supérieur) de chaque variable.

a Correspond au rang centile 50 de chaque variable.

c Lait corrigé pour l’énergie à 3,5 % gras et 3,2 % protéine.



Graphique 1.1 Courbe de croissance des génisses et des taures. Les lignes pleines indiquent l’âge et le poids à la première conception actuels (en bleu) et selon la maturité optimale (55 % du poids mature, en vert). Les lignes pointillées indiquent l’âge et le poids au premier vêlage actuel (en bleu) et ceux résultants de la première conception à la maturité optimale (en vert).



Production conventionnelle

Graphique 1.2 Gain moyen quotidien (GMQ, kg/jour) par strate d’âge de la médiane (rang centile 50; bleu foncé) et de la limite du 20 % meilleur des fermes conventionnelles participantes (rang centile 80; bleu clair).




Production biologique

Graphique 1.2 Gain moyen quotidien (GMQ, kg/jour) par strate d’âge de la médiane (rang centile 50) des fermes biologiques.




2. Coûts d’élevage selon le système de production et les strates d’âge

Production conventionnelle

Le coût d’élevage moyen par taure est de : 4859 $ (3521–7207 $)


Coûts d’élevage journaliers

Graphique 2.1 La médiane des coûts d’élevage journaliers ($/jour) par animal et par strate d’âge selon les principales charges pour les fermes en production conventionnelle (bandes foncées). Le rang centile 20 (la limite du 20 % meilleur) des fermes participantes est présenté par les bandes claires.


Note : Bien que le coût du gain soit relativement élevé en période pré-sevrage, il n’est pas recommandé de couper dans les frais d’alimentation mais plutôt d’optimiser la croissance durant cette période, alors que les génisses déposent plus facilement de la masse musculaire et cette gain est liée á la performance future en lactation. En vieillissant, les génisses déposeront plus rapidement des tissus adipeux. Il est donc favorable d’offrir une alimentation complète qui permet de soutenir la croissance rapide des génisses en bas âge.




Main-d’œuvre journalière par animal

Graphique 2.2 La médiane du temps de main-d’œuvre journalier (minutes/jour) investi par animal pour chaque strate d’âge pour les fermes en production conventionnelle (bleu foncé). Le rang centile 20 (la limite du 20 % meilleur) des fermes participantes est présenté par les bandes claires.


Note : Bien que le coût du gain soit relativement élevé en période pré-sevrage, il n’est pas recommandé de couper dans les frais d’alimentation mais plutôt d’optimiser la croissance durant cette période, alors que les génisses déposent plus facilement de la masse musculaire et cette gain est liée á la performance future en lactation. En vieillissant, les génisses déposeront plus rapidement des tissus adipeux. Il est donc favorable d’offrir une alimentation complète qui permet de soutenir la croissance rapide des génisses en bas âge.




Coût du gain

Graphique 2.3 La médiane du coût du gain ($/kg gain) par strate d’âge selon les principales charges pour les fermes en production conventionnelle (bandes foncées). Le rang centile 20 (la limite du 20 % meilleur) des fermes participantes est représenté par les bandes claires.


Note : Bien que le coût du gain soit relativement élevé en période pré-sevrage, il n’est pas recommandé de couper dans les frais d’alimentation mais plutôt d’optimiser la croissance durant cette période, alors que les génisses déposent plus facilement de la masse musculaire et cette gain est liée á la performance future en lactation. En vieillissant, les génisses déposeront plus rapidement des tissus adipeux. Il est donc favorable d’offrir une alimentation complète qui permet de soutenir la croissance rapide des génisses en bas âge.




Coûts d’élevage par animal

Graphique 2.4 La médiane du coût d’élevage total ($/animal) par strate d’âge selon les principales charges pour les fermes en production conventionnelle (bandes foncées). Le rang centile 20 (la limite du 20 % meilleur) des fermes participantes est représenté par les bandes claires.


Note : Bien que le coût du gain soit relativement élevé en période pré-sevrage, il n’est pas recommandé de couper dans les frais d’alimentation mais plutôt d’optimiser la croissance durant cette période, alors que les génisses déposent plus facilement de la masse musculaire et cette gain est liée á la performance future en lactation. En vieillissant, les génisses déposeront plus rapidement des tissus adipeux. Il est donc favorable d’offrir une alimentation complète qui permet de soutenir la croissance rapide des génisses en bas âge.




Production biologique

Le coût d’élevage moyen par taure est de : 5070 $ (3850–7036 $)


Coûts d’élevage journaliers

Graphique 2.1 La médiane des coûts d’élevage journaliers ($/jour) par animal et par strate d’âge selon les principales charges pour les fermes en production biologique.


Note : Bien que le coût du gain soit relativement élevé en période pré-sevrage, il n’est pas recommandé de couper dans les frais d’alimentation mais plutôt d’optimiser la croissance durant cette période, alors que les génisses déposent plus facilement de la masse musculaire et cette gain est liée á la performance future en lactation. En vieillissant, les génisses déposeront plus rapidement des tissus adipeux. Il est donc favorable d’offrir une alimentation complète qui permet de soutenir la croissance rapide des génisses en bas âge.




Main-d’œuvre journalière par animal

Graphique 2.2 La médiane du temps de main-d’œuvre journalier (minutes/jour) investi par animal pour chaque strate d’âge pour les fermes en production biologique.


Note : Bien que le coût du gain soit relativement élevé en période pré-sevrage, il n’est pas recommandé de couper dans les frais d’alimentation mais plutôt d’optimiser la croissance durant cette période, alors que les génisses déposent plus facilement de la masse musculaire et cette gain est liée á la performance future en lactation. En vieillissant, les génisses déposeront plus rapidement des tissus adipeux. Il est donc favorable d’offrir une alimentation complète qui permet de soutenir la croissance rapide des génisses en bas âge.




Coût du gain

Graphique 2.3 La médiane du coût du gain ($/kg gain) par strate d’âge selon les principales charges pour les fermes en production biologique.


Note : Bien que le coût du gain soit relativement élevé en période pré-sevrage, il n’est pas recommandé de couper dans les frais d’alimentation mais plutôt d’optimiser la croissance durant cette période, alors que les génisses déposent plus facilement de la masse musculaire et cette gain est liée á la performance future en lactation. En vieillissant, les génisses déposeront plus rapidement des tissus adipeux. Il est donc favorable d’offrir une alimentation complète qui permet de soutenir la croissance rapide des génisses en bas âge.




Coûts d’élevage par animal

Graphique 2.4 La médiane du coût d’élevage total ($/animal) pour la durée dans la strate selon les principales charges pour les fermes en production biologique.


Note : Bien que le coût du gain soit relativement élevé en période pré-sevrage, il n’est pas recommandé de couper dans les frais d’alimentation mais plutôt d’optimiser la croissance durant cette période, alors que les génisses déposent plus facilement de la masse musculaire et cette gain est liée á la performance future en lactation. En vieillissant, les génisses déposeront plus rapidement des tissus adipeux. Il est donc favorable d’offrir une alimentation complète qui permet de soutenir la croissance rapide des génisses en bas âge.




3. Coûts et paramètres généraux de l’élevage


Tableau 3.1 Distribution des coûts d’élevage par taure produite en 2021 pour les fermesa.

Production conventionnelle

Le coût d’élevage moyen par taure est de : 4859 $ (3521–7207 $)

Coûts d’élevage ($/taure) 20 %
inferieurb
Médianec 20 %
supérieurb
Charges variables
Valeur du veau 210 177 132
Valeur du lait consomméd 428 334 255
Fourragese 1 550 1 300 1 063
Concentrése,f 747 549 417
Vétérinaire 107 80 58
Reproduction (ins., embryons) 55 43 31
Litière et paille 244 162 108
Pension animaux 0 0 0
Divers (enr., class., expos) 103 68 44
Total charges variables 3 444 2 713 2 108
Charges fixes
Entr. & loc. équip. & camion 306 225 160
Entr. & loc. bâtiments 90 56 27
Forfait fumier et autres 115 60 0
Intérêts emprunts MLT 92 58 30
Salaires (salaires et retraits perso.) 1 125 711 350
Main-d’œuvre (heures)g 38 24 16
Main-d’œuvre ($/heure)g 30 30 29
Frais généraux 156 124 78
Amortissement équipements 241 176 106
Amortissement bâtiments 465 294 155
Rémunération avoir net 124 95 60
Total charges fixes 2 782 1 853 1 074
Coût total d’élevage 6 226 4 566 3 182

a Pour l’étude, les charges liées à l’alimentation, à la main-d’œuvre et à la pension, si applicable, ont été estimées à partir des données obtenues à la ferme lors de la visite. Tous les coûts sont présentés pour les sujets de remplacement de la naissance jusqu’au premier vêlage. Toutes les autres valeurs proviennent de votre rapport « Coûts d’élevage des taures » fourni par un groupe-conseil en gestion lié à Agritel. Si nous n’avons pas eu accès à ces rapports, nous avons utilisé la moyenne des charges liées à l’élevage d’un sous-groupe de fermes similaires sur le plan des infrastructures et de la régie d’élevage.

b Correspond au rang centile 80 (la limite du 20 % inferieur) et 20 (la limite du 20 % supérieur) de chaque variable.

c Correspond au rang centile 50 de chaque variable.

d La valeur du lait consommé rapportée par les groupes-conseils en gestion (Agritel) n’inclut habituellement que le lait entier. Pour la présente étude, la valeur du lait consommé inclut tout lait consommé par les veaux pendant leur élevage, soit le lait entier, le lactoremplaceur ou les deux. Référez-vous à l’annexe 1 pour consulter la valeur standard utilisée pour le lait entier.

e La méthodologie employée pour calculer les quantités de fourrages et de concentrés consommés et, conséquemment, l’estimation de leurs valeurs, diffèrent entre Agritel et cette étude. Agritel estime les quantités d’aliments solides consommés durant l’élevage (normalement en ignorant la période de préparation au vêlage) comme une proportion du bilan des inventaires (initial et final), des quantités récoltées et des achats par la ferme pour l’exercice financier. Dans la présente étude, les quantités d’aliments solides consommés correspondent aux rations rapportées lors de la visite, et ce, pour toutes les phases d’élevage (de la naissance jusqu’au premier vêlage). Référez-vous à l’annexe 1 pour consulter les valeurs standards employées pour les différents fourrages et concentrés.

f Les coûts des concentrés d’Agritel incluent la valeur du lactoremplaceur, s’il est utilisé par la ferme durant l’élevage. Pour la présente étude, les coûts des concentrés n’incluent pas la valeur du lactoremplaceur.

g Les heures de travail investies dans l’élevage ont été calculées selon le temps rapporté lors de la visite pour les différentes tâches dans les différents groupes d’élevage. Si les taux horaires (de l’exploitant ou des salariés) n’étaient pas rapportés, des valeurs standards ont été employées. Référez-vous à l’annexe 1 pour consulter les taux horaires standards utilisés.



Production biologique

Le coût d’élevage moyen par taure est de : 5070 $ (3850–7036 $)

Coûts d’élevage ($/taure)
Médianeb
Charges variables
Valeur du veau 191
Valeur du lait consomméc 896
Fourragesd 998
Concentrésd,e 295
Vétérinaire 33
Reproduction (ins., embryons) 41
Litière et paille 106
Pension animaux 0
Divers (enr., class., expos) 50
Total charges variables 2 610
Charges fixes
Entr. & loc. équip. & camion 260
Entr. & loc. bâtiments 64
Forfait fumier et autres 64
Intérêts emprunts MLT 56
Salaires (salaires et retraits perso.) 587
Main-d’œuvre (heures)f 19
Main-d’œuvre ($/heure)f 30
Frais généraux 157
Amortissement équipements 134
Amortissement bâtiments 326
Rémunération avoir net 73
Total charges fixes 1 770
Coût total d’élevage 4 380

a Pour l’étude, les charges liées à l’alimentation, à la main-d’œuvre et à la pension, si applicable, ont été estimées à partir des données obtenues à la ferme lors de la visite. Tous les coûts sont présentés pour les sujets de remplacement de la naissance jusqu’au premier vêlage. Toutes les autres valeurs proviennent de votre rapport « Coûts d’élevage des taures » fourni par un groupe-conseil en gestion lié à Agritel. Si nous n’avons pas eu accès à ces rapports, nous avons utilisé la moyenne des charges liées à l’élevage d’un sous-groupe de fermes similaires sur le plan des infrastructures et de la régie d’élevage.

b Correspond au rang centile 50 de chaque variable.

c La valeur du lait consommé rapportée par les groupes-conseils en gestion (Agritel) n’inclut habituellement que le lait entier. Pour la présente étude, la valeur du lait consommé inclut tout lait consommé par les veaux pendant leur élevage, soit le lait entier, le lactoremplaceur ou les deux. Référez-vous à l’annexe 1 pour consulter la valeur standard utilisée pour le lait entier.

d La méthodologie employée pour calculer les quantités de fourrages et de concentrés consommées et, conséquemment, l’estimation de leurs valeurs, diffèrent entre Agritel et cette étude. Agritel estime les quantités d’aliments solides consommés durant l’élevage (normalement en ignorant la période de préparation au vêlage) comme une proportion du bilan des inventaires (initial et final), des quantités récoltées et des achats par la ferme pour l’exercice financier. Dans la présente étude, les quantités d’aliments solides consommés correspondent aux rations rapportées lors de la visite, et ce, pour toutes les phases d’élevage (de la naissance jusqu’au premier vêlage). Référez-vous à l’annexe 1 pour consulter les valeurs standards employées pour les différents fourrages et concentrés.

e Les coûts des concentrés d’Agritel incluent la valeur du lactoremplaceur, s’il est utilisé par la ferme durant l’élevage. Pour la présente étude, les coûts des concentrés n’incluent pas la valeur du lactoremplaceur.

f Les heures de travail investies dans l’élevage ont été calculées selon le temps rapporté lors de la visite pour les différentes tâches dans les différents groupes d’élevage. Si les taux horaires (de l’exploitant ou des salariés) n’étaient pas rapportés, des valeurs standards ont été employées. Référez-vous à l’annexe 1 pour consulter les taux horaires standards utilisés.



Tableau 3.2 Paramètres généraux de l’élevage en 2021.

Production conventionnelle

Paramètres 20 %
inferieura
Médianeb 20 %
supérieura
Âge au premier vêlage (mois) 24,9 24,1 23,0
Coût d’élevage journalier ($/jour) 7,24 6,55 5,77
Coût du gain ($/kg gain) 9,22 8,12 7,04
Ratio génisses/vachec 0,79 0,66 0,56
Coût d’élevage total ($/hl)d 18,30 14,86 11,97
Coût net de remplacement ($/vache)e 4 406 3 869 3 068

a Correspond au rang centile 80 (la limite du 20 % inferieur) et 20 (la limite du 20 % supérieur) de chaque variable.

b Correspond au rang centile 50 de chaque variable.

c Nombre total de sujets d’élevage/nombre total de vaches.

d Coût d’élevage total par hectolitre (hl) = (nombre de taures produites x coût d’élevage par taure) / nombre d’hl produits pour l’année 2021.

e Coût net de remplacement = coût d’élevage – prix moyen obtenu pour une vache à la réforme.


Production biologique

Paramètres
Médianea
Âge au premier vêlage (mois) 24,4
Coût d’élevage journalier ($/jour) 6,43
Coût du gain ($/kg gain) 8,48
Ratio génisses/vacheb 0,65
Coût d’élevage total ($/hl)c 18,32
Coût net de remplacement ($/vache)d 4 067

a Correspond au rang centile 50 de chaque variable.

b Nombre total de sujets d’élevage/nombre total de vaches.

c Coût d’élevage total par hectolitre (hl) = (nombre de taures produites x coût d’élevage par taure) / nombre d’hl produits pour l’année 2021.

d Coût net de remplacement = coût d’élevage – prix moyen obtenu pour une vache à la réforme.



Dans le tableau 3.2, l’un des paramètres le plus intéressant est le coût d’élevage total par hectolitre, car il considère différents indicateurs d’efficacité de l’élevage et la production du lait du troupeau. Comme indiqué dans la note « b » au bas du tableau 3.2, le coût d’élevage total par hectolitre est influencé par le coût d’élevage total (nombre de taures produites x coût d’élevage par taure) et la production totale d’hectolitres (nombre de vaches x hectolitres produits par vache) à l’année. De cette façon, il intègre indirectement le coût d’élevage par taure et la durée de la période de production des taures (âge au premier vêlage) avec l’inventaire des génisses, relatif au nombre de vaches dans le troupeau, et les exprime en relation du niveau du production du troupeau.

L’influence de ces facteurs sur le coût total d’élevage par hectolitre a été évaluée avec une analyse de corrélation simple. Cette analyse a indiqué que l’inventaire de génisses relatif aux vaches (ratio taure/vache) était le facteur influençant le plus le coût d’élevage total par hectolitre (Graphique 3.1; R2 = 0,43). On retrouve ensuite du plus corrélé au moins corrélé, le coût d’élevage par taure (R2 = 0,25), la production de lait par vache par année (R2 = 0,02) et l’âge au premier vêlage (R2 = 0,001). La relation avec le ratio taure/vache indique que pour chaque 0,1 taure/vache de plus (ou de moins) le coût d’élevage total par hectolitre augmente (ou diminue) de 1,8 $. En général, les producteurs de lait ont l’opportunité de réévaluer leur inventaire de génisses afin de réduire leur coût d’élevage total par hectolitre. Un ratio taure/vache entre 0,5 et 0,6 a été proposé comme un objectif et un moyen pour avoir un taux de réforme entre 25 et 30 % avec un âge au premier vêlage entre 22 et 24 mois. Seulement 17 % des troupeaux dans la présente analyse ont eu un ratio taure/vache dans les valeurs recommandées.

Graphique 3.1 Relation entre le ratio taure/vache et le coût d’élevage total par hectolitre pour les fermes participantes.


L’âge au premier vêlage est reconnu comme étant un paramètre d’élevage d’importance économique pour le troupeau. Une durée d’élevage plus courte est reliée à un moindre coût d’élevage par taure et à un moindre besoin de taures pour remplacer un nombre donné de vaches par année. Alors, il est surprenant que, dans la présente étude, l’âge au premier vêlage ne soit ni corrélé avec le coût total d’élevage par hectolitre ni avec le coût d’élevage par taure (R2 = 0,04). L’âge au premier vêlage ne présente pas de corrélation significative avec le ratio taure/vache (P = 0,23). Ces analyses de corrélation démontrent la déconnexion entre la croissance des génisses et la décision d’effectuer la première saille comme indiqué dans la section 1. En d’autres mots, on tente d’améliorer les performances de croissance, ce qui se reflète dans les coûts d’élevage, mais les troupeaux ne profitent pas de ce gain de croissance pour faire une première saillie à un plus jeune âge. Il s’en suit donc également une déconnexion entre l’inventaire des génisses et la performance d’élevage dans les troupeaux analysés, alors que l’on devrait observer une corrélation négative entre le ratio taure/vache et l’âge au premier vêlage.




4. Estimation du profit à vie

Cette analyse suit la méthodologie employée par Lactanet pour générer son rapport de rentabilité. Il faut garder en tête que l’objectif de cette analyse n’est pas de refléter la profitabilité réelle des vaches ou des fermes, mais plutôt d’aider à faire une comparaison holistique entre les fermes en intégrant l’investissement fait dans l’élevage tout en prenant en considération la longévité et la performance du troupeau. À cette fin, les données du contrôle laitier ont été utilisées pour estimer la durée de vie productive, la production par lactation et la production à vie. La rentabilité a été calculée comme étant la différence entre les revenus (pour la vente du lait et de la vache à la réforme) et l’ensemble des coûts de production. Ces coûts considèrent le coût d’élevage, tel que calculé dans cette étude, et les coûts subséquents pendant les périodes de production et de tarissement selon les frais moyens calculés avec la base de données Agritel. Les coûts d’alimentation pendant la lactation ont été ajustés selon les niveaux de production de gras et de protéine.


Tableau 4.1 Paramètres généraux de longévité et de productivité selon le système de production.

Production conventionnelle

Paramètres 20 %
inferieura
Médianeb 20 %
supérieura
Âge au point d’équilibre (mois)c 46,5 43,0 39,0
Temps pour le remboursement du coût de remplacement (mois)d 22,0 18,5 16,1
Durée de vie moyenne (mois)e 55,9 63,9 74,0
Nombre de lactations à vie 2,41 3,06 3,84
Jours en lait à vie (jours) 796 1 031 1 234
Production de lait à vie (kg) 27 130 36 355 45 065
Production de gras à vie (kg) 1 081 1 425 1 825
Revenu à vie ($) 16 404 23 411 30 779
Profit par jour de vie ($/j) 1,39 2,41 3,55

a Correspond au rang centile 20 ou 80 selon le cas pour représenter la limite du 20 % meilleur ou 20 % inférieur de chaque variable.

b Correspond au rang centile 50 de chaque variable.

c Âge auquel le profit généré pendant le cycle de production couvre le coût net de remplacement.

d Nombre de mois entre le premier vêlage et le point d’équilibre.

e Basé sur le taux de remplacement des troupeaux.


Production biologique

Paramètres
Médianea
Âge au point d’équilibre (mois)b 43,5
Temps pour le remboursement du coût de remplacement (mois)c 19,7
Durée de vie moyenne (mois)d 76,1
Nombre de lactations à vie 3,96
Jours en lait à vie (jours) 1 327
Production de lait à vie (kg) 39 530
Production de gras à vie (kg) 1 682
Revenu à vie ($) 35 969
Profit par jour de vie ($/j) 2,87

a Correspond au rang centile 50 de chaque variable.

b Âge auquel le profit généré pendant le cycle de production couvre le coût net de remplacement.

c Nombre de mois entre le premier vêlage et le point d’équilibre.

d Basé sur le taux de remplacement des troupeaux.



Finalement, le graphique 4.1 montre un portrait général du bilan de la rentabilité à différents moments de l’élevage et de la vie productive pour les troupeaux conventionnels et biologiques en 2021.
Ces lignes suivent des valeurs moyennes (pour l’ensemble des fermes ou pour le 20 % meilleur). Pour cette raison, ces valeurs ne correspondent pas exactement à celles affichées dans le tableau 4.1 qui contient les rangs centiles 20, 50 (médiane) et 80 de chaque variable. Cette différence est encore plus considérable pour les troupeaux biologiques pour lesquels il y a eu peu d’observations (6 troupeaux) et une grande variabilité.

Production conventionnelle

Graphique 4.1 Bilan moyen de la rentabilité durant la durée de vie pour les troupeaux conventionnels (ligne foncée) et pour le 20 % des troupeaux qui ont remboursé les coûts de remplacement le plus rapidement après le premier vêlage (ligne pâle). Les valeurs affichées correspondent au coût total d’élevage ($), coût net de remplacement ($), point d’équilibre (mois) et profit à vie ($). La valeur initiale à la naissance correspond au prix de vente moyen des veaux. Au premier vêlage, le revenu provenant de la vente de la vache à la réforme est enlevé du coût d’élevage pour estimer le coût net de remplacement.



Production biologique

Graphique 4.1 Bilan moyen de la rentabilité durant la durée de vie pour les troupeaux de régie biologique. Les valeurs affichées correspondent au coût total d’élevage ($), coût net de remplacement ($) et profit à vie ($). La valeur initiale à la naissance correspond au prix de vente moyen des veaux. Au premier vêlage, le revenu provenant de la vente de la vache à la réforme est enlevé du coût d’élevage pour estimer le coût net de remplacement.



5. Cible des pratiques d’élevage influentes

Une série d’analyses a été menée afin d’explorer les relations entre les pratiques d’élevage, les caractéristiques des fermes, les coûts d’élevage et les performances laitières des fermes conventionnelles. Les fermes biologiques n’ont pas été inclues dans ces analyses. Ces analyses visaient d’abord à comprendre l’impact de multiples variables sur le coût total de l’élevage, puis à étudier leur effet sur l’intervalle entre le premier vêlage et l’atteinte de l’équilibre entre les coûts d’élevage et les revenus générés par la production laitière. Une évaluation a tout d’abord été faite pour identifier les variables ayant un effet significatif sur le coût d’élevage et sur l’intervalle pour atteindre l’équilibre. Ensuite, la méthode de regroupement a été utilisée pour classer les fermes en trois groupes selon le coût d’élevage ou l’intervalle à l’équilibre. Les fermes ont été regroupées de façon à limiter la variabilité à l’intérieur d’un groupe et de maximiser l’écart entre les moyennes des groupes. L’analyse du regroupement a permis de comparer l’efficacité des fermes et de cibler les pratiques en place dans les groupes plus efficaces. Cette analyse est toutefois limitée par le faible nombre de fermes incluses dans chaque groupe, ce qui réduit la capacité de détecter une différence entre les groupes même si la variable en question a été déterminée comme étant d’influence.

5.1 Coûts d’élevage

Les variables exerçant une influence significative sur le coût d’élevage sont:

  • L’âge au vêlage
  • Les charges fixes et variables (excluant les coûts de main-d’œuvre et d’alimentation)
  • Les coûts totaux d’alimentation (de la fin du sevrage jusqu’à la préparation au vêlage)
  • Les coûts de main-d’œuvre (de la naissance jusqu’à la préparation au vêlage)
  • La taille du troupeau

Tel qu’attendu, le coût d’élevage a été directement relié à la durée totale de l’élevage (âge au premier vêlage). Le coût d’élevage total a été particulièrement sensible aux coûts d’alimentation et de main-d’œuvre, qui sont expliqués à leur tour par la proportion des concentrés dans les rations et par le nombre d’heures de travail investies durant la période d’élevage, respectivement. Cette relation a été identifiée pour chaque strate d’âge. En fait, la variation du coût d’élevage total par taure a été influencée par la variation des coûts à l’intérieur de toutes les strates d’âge pendant l’élevage. La taille du troupeau a aussi été identifiée comme une variable d’influence qui peut être liée à l’efficacité de main-d’œuvre et à une meilleure utilisation des charges fixes. Aucune pratique entourant l’élevage des veaux n’apparaît avoir un effet significatif sur le coût d’élevage.

Ces résultats ont été confirmés par l’analyse de regroupement des fermes, qui a révélé que celles ayant un coût d’élevage inférieur (groupe minimal; graphique 5.1.1) ont eu, entre autres, des coûts d’alimentation inférieurs, principalement reliés aux concentrés (graphique 5.1.2). Ces fermes ont également eu des charges de main-d’œuvre inférieures, principalement relié au nombre d’heures investies (graphique 5.1.3). Les charges de main-d’œuvre étaient d’ailleurs différentes entre les groupes pour toutes les strates d’âge exceptées pour la période de préparation au vêlage.


Coût d’élevage total

Graphique 5.1.1 Caractéristique des groupes selon le coût d’élevage total (moyenne ± erreur type; $/taure): minimal (31 fermes), intermédiaire (45 fermes) et maximal (11 fermes). Les trois groupes se distinguent de façon significative (P < 0,05).


Coût d’alimentation

Graphique 5.1.2 Coûts d’alimentation pendant la période d’élevage (moyenne ± erreur type; $/taure) par groupe de coût d’élevage total: minimal (31 fermes), intermédiaire (45 fermes) et maximal (11 fermes). Les trois groupes se distinguent de façon significative (P < 0,05).


Coût de la main-d’œuvre

Graphique 5.1.3 Heures main-d’œuvre investies pendant la période d’élevage (moyenne ± erreur type; h/taure) par groupe de coût d’élevage total: minimal (31 fermes), intermédiaire (45 fermes) et maximal (11 fermes). Les trois groupes se distinguent de façon significative (P < 0,05).



5.2 Atteinte de l’équilibre entre les coûts d’élevage et les revenus

Cet intervalle permet de se concentrer sur le bilan entre le coût d’élevage et la performance de la première lactation, qui reflète mieux la qualité de la taure produite et de l’ensemble des pratiques d’élevage. Le calcul de cet intervalle utilise le même protocole que les résultats présentés à la section 4.1 (graphique 4.1), toutefois il utilise uniquement les revenus bruts de la vente de lait, puisque les coûts de production varient d’une ferme à l’autre et l’utilisation de coûts standards de production peut biaiser l’interprétation de la rentabilité réelle d’une ferme. C’est pourquoi on parlera ici de revenus équivalents au coût d’élevage et non de remboursement.

Les variables exerçant une influence significative sur l’intervalle sont:

  • Le coût d’élevage total (point de départ)
  • La production de lait corrigé pour l’énergie à 305 jours de la première lactation
  • L’âge au premier vêlage
  • L’indice de régie
  • Le type du lait servi au veaux avant le sevrage

Comme on pouvait s’y attendre, l’intervalle a été particulièrement sensible au coût d’élevage total et à la production de lait corrigé pour l’énergie durant la première lactation. Un coût d’élevage inférieur et une plus grande production laitière en première lactation permettent de réduire l’intervalle. Ces observations supportent les résultats présentés dans la section 4 de ce rapport. L’influence de l’âge au premier vêlage sur l’intervalle est possiblement reliée à son influence sur le coût d’élevage total comme indiqué dans la section 5.1. Également on trouve dans la littérature une association entre un âge au premier vêlage plus hâtif et une plus grande production de lait ce qui peut aussi contribuer à une réduction de l’intervalle. Les données de cette étude démontrent aussi une relation inverse entre l’âge au premier vêlage et la production de lait en première lactation (données non présentées).

Un indice de régie supérieur a été associé à une diminution de l’intervalle. Cet indice, développé par Lactanet, vise à évaluer comment le confort et la régie influencent l’expression de la génétique en production laitière des taures du troupeau. Ainsi, un indice positif signifie que la gestion et l’environnement ont permis à l’animal de surpasser son potentiel génétique. Alors, la relation négative entre cet indice et l’intervalle indique que, même en tenant compte du potentiel génétique des troupeaux, une régie qui maximise l’expression du potentiel productif des taures pendant la première lactation est bénéfique pour un retour rapide de l’investissement et le revenu global de l’entreprise.

De plus, une influence du type de lait offert aux veaux avant le sevrage (lait entier ou lactoremplaceur) sur l’intervalle à l’équilibre a été observée. Cet effet est demeuré significatif même après d’avoir considéré le volume de lait offert et leur interaction dans le modèle statistique. Les fermes offrant du lait entier ont eu un intervalle plus court, mais cette différence n’a pas été significative entre les regroupements des fermes (analyse suivante). Dans le même sens, la croissance pendant la période d’élevage a été liée à une diminution de l’intervalle ce qui peut être relié à l’atteint d’un âge au vêlage plus hâtif, une plus grande maturité au premier vêlage, une plus grande performance pendant la première lactation, entre autres. Néanmoins, le type de lait n’a pas eu de relation avec les gains de poids observés. Aucune relation n’a été relevée entre le système d’alimentation lactée (distributeur automatisé, chaudière avec ou sans tétine et biberon) et le coût d’élevage ou les gains de poids. Il n’y a également pas eu de relation entre le système utilisé et les performances après le premier vêlage (revenus bruts à vie, production de lait corrigé par l’énergie en première lactation ou production de lait à vie).

Comme mentionné plus ci-haut, aucune relation n’a été établie entre le type de lait servi et le coût d’élevage total. Toutefois, la production de lait en première lactation a été affectée par le type de lait servi avant le sevrage (P < 0,01), étant de 10 901 ± 235 kg et de 10 063 ± 120 kg pour les troupeaux qui servaient du lait entier ou de remplacement, respectivement.

Finalement, les fermes qui ont rapporté de loger leurs veaux sevrés en groupes ont été légèrement liés à une réduction de l’intervalle. Ce type de logement permet normalement d’améliorer l’efficacité du travail et, en conséquence, réduire le coût d’élevage total.

Le regroupement des fermes basé sur l’intervalle entre le premier vêlage et l’atteinte de l’équilibre entre le coût d’élevage et les revenus de la production laitière (graphique 5.2.1) a révélé que les fermes ayant un intervalle plus court ont eu un coût d’élevage inférieur (graphique 5.2.2), un âge au premier vêlage plus hâtif (graphique 5.2.3) et une production laitière supérieure en première lactation (graphique 5.2.4). Bien qu’il fût attendu que ces variables aient un impact sur l’intervalle, elles démontrent qu’il est possible d’avoir une gestion efficace des coûts pendant l’élevage tout en favorisant les performances avant et après le vêlage. Il est également à noter, qu’il y a eu un écart de 1 878 $ pour le coût d’élevage entre les groupes extrêmes et un écart de seulement 32 jours dans l’âge au premier vêlage. Considérant que le coût d’élevage journalier médian a été de 6,6 $/j (tableau 3.2), l’âge au vêlage n’explique pas à lui seul la différence entre le coût d’élevage total; donc d’autres caractéristiques de gestion entrent impérativement en jeu.


Intervalle à l’équilibre

Graphique 5.2.1 Caractéristique des groupes l’intervalle entre le premier vêlage et l’atteinte de l’équilibre entre le coût d’élevage et les revenus de la production laitière (moyenne ± erreur type; mois): hâtif (32 fermes), intermédiaire (41 fermes) et tardif (14 fermes). Les trois groupes se distinguent de façon significative (P < 0,05).


Coût d’élevage total

Graphique 5.2.2 Coûts d’élevage total (moyenne ± erreur type; $/taure) par groupe d’intervalle entre le premier vêlage et l’atteinte de l’équilibre: hâtif (32 fermes), intermédiaire (41 fermes) et tardif (14 fermes). Les trois groupes se distinguent de façon significative (P < 0,05).


Âge au premier vêlage

Graphique 5.2.3 L’âge au premier vêlage (moyenne ± erreur type; mois) par groupe d’intervalle entre le premier vêlage et l’atteinte de l’équilibre: minimal hâtif (32 fermes), intermédiaire (41 fermes) et tardif (14 fermes). Les exposants a et b indiquent une différence significative (P < 0,05).


Production de lait corrigé

Graphique 5.2.4 Production de lait corrigé (LCE) 305 jours à la première lactation (moyenne ± erreur type; kg/taure) par groupe d’intervalle entre le premier vêlage et l’atteinte de l’équilibre: minimal hâtif (32 fermes), intermédiaire (41 fermes) et tardif (14 fermes). Les exposants a et b indiquent une différence significative (P < 0,05).




6. Détails sur la méthodologie du projet

Pour le projet, nous avons sélectionné des troupeaux québécois inscrits au contrôle laitier offert par Lactanet, composés majoritairement de vaches de race Holstein et, préférablement, suivis par un service de conseil en gestion lié à Agritel. Au total, 93 fermes laitières ont accepté de participer, dont 6 étaient sous régie biologique. Nous avons visité chacune des fermes au moins une fois entre avril 2021 et mai 2022. Le plan de la distribution géographique des fermes est présenté dans le graphique 6.1.


Graphique 6.1 Localisation des fermes participantes au projet.


Lors de la visite de votre ferme, un échantillon ou l’ensemble des génisses de tous les âges et un échantillon des vaches matures ont été pesés à l’aide d’un ruban zoométrique. Les propriétaires ou les gérants de troupeau ont de plus répondu à un questionnaire. Ce questionnaire a permis de répertorier les pratiques d’élevage, le temps nécessaire pour accomplir toutes les tâches liées aux animaux de remplacement et les rations alimentaires, incluant les quantités et les coûts d’aliments donnés durant l’élevage.

Les autres charges fixes et variables liées à l’élevage de génisses ont été obtenues directement par les producteurs ou par les rapports du coût d’élevage fournis par le service de conseil en gestion (Agritel) pour les 86 troupeaux qui avaient un conseiller ou une conseillère en gestion. Des frais standards ont été utilisés pour les aliments produits à la ferme (lait entier, fourrages et grains). Également, des taux horaires standards ont été utilisés pour quantifier la valeur du travail quand ils n’ont pas été fournis par le producteur ou la productrice. Les coûts obtenus par groupe d’animaux ou pour l’ensemble de l’élevage ont été uniformisés, répartis et regroupés par strates d’âge. Les frais standards employés dans les calculs se trouvent dans l’annexe 1.

Les données de régie ou de production de 2021 de chaque troupeau ont été extraites de la base de données Lactanet pour être utilisées directement ou indirectement dans le calcul des indicateurs présentés dans les différentes sections de ce rapport. Pour les résultats présentés dans la section 4 du présent rapport, la production de lait et les composantes par lactation ont été extraites pour les vaches nées à la ferme, qui ont fini leur lactation avec un tarissement. La valeur du lait produit a été obtenue en utilisant la moyenne provinciale du prix des composantes intra quota pour l’année 2021 (annexe 1). Les autres calculs et procédures pour estimer la rentabilité et le profit à vie ont été décrits dans la section 4.


Annexe 1 Valeurs standards utilisées pour les calculs des coûts et des revenus.

Valeurs Production
conventionnelle
Production
biologique
Lait entier donné aux veaux ($/l) 0,78 1,07
Ensilage de maïs ($/tonne MS) 175 234
Foin ou ensilage d’herbe ($/tonne MS) 222 222
Paille ($/tonne MS) 150 150
Pâturage ($/tonne MS) 120 120
Blé fourrager bio ($/tonne MS) 688
Maïs sec 86 % MS ($/tonne MS) 321 485
Maïs humide 72 % MS ($/tonne MS) 269
Orge ($/tonne MS) 316 618
Avoine ($/tonne MS) 392 577
Blé ($/tonne MS) 375
Soya ($/tonne MS) 600
Grains mélangés bio ($/tonne MS) 621
Salaire producteur ($/h) 30,34 30,34
Salaire gérant ($/h) 16,99 16,99
Salaire ouvrier ($/h) 15,89 15,89
Prix de vente de la matière grasse du lait ($/kg) 10,91 10,91
Prix de vente de la protéine du lait ($/kg) 7,99 7,99
Prix de vente du lactose et des autres solides du lait ($/kg) 1,43 1,43
Déductions pour le transport et la mise en marché ($/hl) 4,54 4,54
Prime production biologique ($/hl) 20,64
Coûts en tarissement ($/jour) 4,45 5,44
Coûts de base en lactation ($/jour) 9,47 12,08
Coût additionnel d’alimentation par kg de gras produit ($/kg) 3,46 3,95
Coût additionnel d’alimentation par kg de protéine produit ($/kg) 1,88 2,15
Coût d’opportunité pour l’achat de quota ($/kg gras) 1,36 1,36








Remerciements
Nous remercions tous les producteurs et productrices, ainsi que leurs employés, qui ont donné leur temps, leurs efforts et leurs données pour mener à bien ce projet.
Nous remercions également les conseillères et conseillers en gestion des différents groupes de service-conseils agricoles pour leur collaboration.
Nous souhaitons, finalement, remercier les partenaires financiers. Ce projet est financé par l’entremise du Programme de développement sectoriel, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec et par une contribution des Producteurs de lait du Québec.






Une grande équipe a soutenu la conception et le bon déroulement du projet :

Rodrigo Molano - expert en production laitière - nutrition et élevage, Lactanet
Léonie Laflamme-Michaud - étudiante au doctorat, Université Laval
Olivier Brassard - stagiaire, Lactanet
Frédérika Nadon - stagiaire, Lactanet
Josiane Prince - stagiaire, Lactanet
René Roy - agroéconomiste, Lactanet
Simon Jetté-Nantel - agroéconomiste, Lactanet
Daniel Warner - analyste de données, Lactanet
Simon Binggeli - professionnel de recherche, Université Laval
Édith Charbonneau - professeure, Université Laval
Débora Santschi - directrice Innovation et développement, Lactanet





Décembre 2023