5 clés pour réussir vos semis de plantes fourragères

1. Vérifier que le pH du sol est optimal

Le pH du sol est le premier élément à vérifier avant d’implanter une nouvelle prairie. Dans le cas de la luzerne, le pH optimal est de 6,8 et pour les autres graminées et légumineuses, on doit viser 6,5. Un pH inférieur à ces recommandations nuira à la survie et à la persistance de vos fourrages et diminuera la disponibilité des éléments nutritifs pour les plantes, comme par exemple le phosphore (P) et le potassium (K).

2. Préparer un lit de semences ferme

Les plantes fourragères pérennes seront présentes dans vos champs pendant 3 à 5 ans, alors il est primordial de débuter sur des bases solides. La préparation d’un lit de semences ferme assurera que la graine soit bien en contact avec le sol et puisse absorber l’eau. L’astuce classique pour déterminer si la fermeté du lit de semences est adéquate est de mesurer la profondeur de votre empreinte du talon de botte, qui ne doit pas être plus profonde que ¼ po (0,5 cm).

3. Viser une profondeur adéquate

Dès les premiers 20 mètres parcourus avec le semoir, il est important de s’arrêter et d’aller constater la profondeur d’implantation des semences. Les semences de plantes fourragères doivent se trouver à ¼ — ½ po (0,5 – 1,2 cm) de profond et ¾ po (2 cm) dans les sols sablonneux. Autrement, la levée de vos prairies pourrait être inégale et cela pourrait entraîner des pertes de rendement.

4. Combler les besoins en N-P-K

Lors de la planification de vos travaux aux champs, il est important de consulter votre agronome responsable des champs pour vous assurer de répondre aux besoins en fertilisation d’azote, phosphore et potassium (N-P-K) du semis. Dans le cas de la luzerne, une déficience en potassium lors du semis affectera la vigueur de germination de la plantule. Une fertilisation optimale en potassium stimulera la fixation de l’azote (N).

5. Attendre une température du sol optimale pour les graminées annuelles de type C4 (herbe du soudan, millet perlé, sorgho)

En raison des sécheresses des dernières années, l’intérêt envers les graminées annuelles de type C4, telles que l’herbe du soudan, le millet perlé ou le sorgho, prend de l’ampleur au Québec. Par contre, ces plantes annuelles provenant de climats plus chauds nécessitent une gestion particulière par rapport aux graminées vivaces de type C3 (dactyle, fléole des prés, brome). Celles-ci doivent être semées lorsque la température du sol se trouve à un minimum de 18 degrés Celsius et à une profondeur de 2 — 4 po (5 -10 cm). Ceci implique de reporter les semis de ces graminées à la fin mai ou au début juin, selon la région.  À défaut de respecter ces critères, la qualité de ces semis pourrait être grandement affectée.

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Par Maxime Leduc