La ferme Lambton vise 100 kg de gras/jour produit par robot! 

La Ferme Lambton, propriété de Sylvain, Marie-Ange et Maurice Richard a investi il y a 11 ans dans une nouvelle étable comportant deux robots. La fille de Sylvain, Marie-Ange, s’implique à temps plein à la ferme depuis 6 ans. L’une de ses responsabilités comporte la gestion du troupeau avec son frère Maurice qui voit aux rations et à l’entretien des robots.

Ils ont mis l’accent sur l’efficacité de la traite robotisée : « À mon arrivée, nous avions 90 vaches pour produire 130 kg G/jour. Notre quota atteint maintenant 175 kg/jour avec 120 vaches en lactation. Nous sommes passés de 65 kg/jour à 87 kg/jour par robot ». Elle dit « grossir de l’intérieur » en augmentant le quota sans acheter d’équipements supplémentaires, pour viser un quota de 200 kg G/jour. 

Pour atteindre son objectif, elle se concentre sur deux aspects :

1. L’efficacité de la traite robotisée :

Pour améliorer l’efficacité, Marie-Ange met en pratique les notions apprises des ressources en robotique de Lactanet : « Je collabore au développement d’un nouveau rapport d’efficacité des vaches à la traite robotisée. Ce rapport facilite l’identification des vaches les moins efficaces et à les sélectionner. Je suis passée à l’action en vendant les vaches moins efficaces et j’en ai acheté des nouvelles. Mon objectif est d’atteindre 2.1 kg de lait /minute aux robots ». Cet objectif se compare avantageusement à la moyenne provinciale des troupeaux Holstein qui est de 1.83 kg lait/min, les meilleurs 20% atteignent 2.05 kg de lait/min au robot.  

Ayant bien assimilé les paramètres d’efficacité des robots discutés lors d’ateliers Lactanet en robotique, Marie-Ange énumère aisément les données de robots qui contribuent à l’efficacité de la traite :   

  • Une réduction du nombre de refus de traite;
  • Une réduction du temps de connexion des trayons;
  • Une réduction des échecs de traite;
  • L’amélioration de la vitesse de traite.

2. L’amélioration du taux de gras du troupeau.

Mme Richard considère qu’il est plus rapide et facile d’améliorer le gras/robot par l’augmentation du taux de gras que par l’amélioration du kg de lait par vache. Au cours de la dernière année, le taux de gras au réservoir de ses Holstein a varié de 4.15 kg/hl à 4.37 kg/hl. La ration est ajustée avec les recommandations de son conseiller Lactanet Daniel Tessier. Daniel l’appuie dans le choix des ingrédients qui maximisent la marge sur le coût d’alimentation. En équipe avec le technicien Lactanet Réjean Fontaine, ils lui proposent les outils et les rapports utiles pour ne rien laisser au hasard tels que PROFILab, Indice de transition, Robot de traite, Cétolab, Urée du lait.  « Au bout du compte, les conseils et les outils nous aident à gérer le troupeau pour qu’il nous en reste plus dans les poches », affirme Marie-Ange.

Elle établit des seuils élevés de sélection génétique pour améliorer la production de gras (kg et %) et les critères importants reliés à la traite robotisée : la vitesse de traite et la position des trayons. Elle utilise la semence sexée chez 90 % de ses taures et 60 % de ses vaches reçoivent des doses de taureaux de boucheries. « Je fais mon choix des doses pour combler les besoins de remplacement établis à l’aide de mon conseiller à 4 génisses par mois ».

Graphique 1 : Rapport Robot de traite – Production et efficacité : Évolution du Gras/robot/jour aux contrôles laitiers de 2023 pour la Ferme Lambton.

Le graphique 1 montre que les contrôles laitiers d’avril à juin 2023 affichent plus de 90 kg de gras/jour produits par robot, la moyenne québécoise des fermes robotisées s’élève à 69.1 kg G/robot.

Le temps requis à l’atteinte du 200 kg G/jour dépendra de l’accessibilité au quota. Les gestionnaires se sentent bien appuyés par Lactanet pour arriver à produire plus sans faire d’investissements majeurs. Ils misent sur une régie soutenue du troupeau et la sélection des vaches efficaces au robot pour y parvenir. « Nous travaillons avec des animaux vivants, il n’y a rien de parfait, il y a toujours de quoi ajuster pour l’atteinte de nos objectifs », affirme Marie-Ange.   

Photo : Daniel Tessier, conseiller Lactanet, Réjean Fontaine, TPL Lactanet, Maurice, Sylvain et Marie-Ange Richard

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Par Mario Séguin, agr.
Mario a à cœur l’amélioration des troupeaux laitiers. Diplômé en sciences animales de l’Université McGill et membre de l’Ordre des agronomes du Québec, il contribue au développement et à la valorisation des outils de gestion offerts par Lactanet.