Sept moyens pour diminuer les besoins en fourrages – dans l’étable

Si l’estimation des provisions et des besoins révèle un manque de fourrages pour la prochaine année, il est non seulement possible d’augmenter les stocks par des solutions aux champs, mais aussi d’adapter la gestion du troupeau en conséquence, à l’étable.

Voici donc différentes stratégies pour diminuer les besoins en fourrages sur votre ferme :

1. Augmenter le test de gras

  • Moins d’animaux seront nécessaires pour remplir le quota
  • Vérifier si des additifs peuvent être utilisés

2. Faire une planification laitière et vendre rapidement les animaux en surplus

  • Vaches avec un problème
  • Vaches non gestantes (surtout si la production est inférieure à la moyenne)
  • Vaches moins productives

3. Évaluer votre besoin en sujets de remplacement

  • Sélectionner adéquatement les génisses à élever
  • Saillir le plus tôt possible
  • Vendre les génisses en surplus

4. Analyser la valeur nutritive des fourrages

  • Permet d’optimiser leur utilisation
  • Permet également de cibler les fourrages à servir aux vaches taries, aux taures et aux différents groupes de vaches en lactation

5. Minimiser le gaspillage de la ration

  • Faire un bon suivi de la matière sèche des fourrages
  • Assurer la précision dans la préparation des rations
  • Réutiliser les refus pour les taures

6. Diminuer la proportion des fourrages dans la ration

Pour cette stratégie, il est important de faire valider la ration par un conseiller pour éviter les risques d’acidose. Les fourrages peuvent être remplacés par une plus grande proportion des aliments suivants (selon les prix du marché, la disponibilité, etc.) :

  • Maïs-ensilage (jusqu’à 70 % de la ration)
    • Dépend de la qualité des fourrages
  • Céréales (jusqu’à 50 % de la ration)
    • Vérifier la teneur en mycotoxines
  • Maïs-grain
    • 1 kg de maïs-grain = 2 kg de foin
  • Paille (jusqu’à 33 % de la ration)
    • Faire analyser la valeur nutritive
    • Attention au tri
    • La paille d’avoine est la plus nourrissante, suivie par la paille d’orge, de soya et de blé
  • Soya fourrager
  • Coproduits (ex. drêches de distillerie, écales de soya, écales d’avoine, graine de coton, gru de blé, pulpe de betteraves, etc.)
  • Moulées commerciales plus fibreuses

7. Rationner les animaux en aliments durant la journée

  • À un maximum de 90 %
  • Seulement pour les taures et le premier groupe de tarissement

N’hésitez pas à demander l’aide d’un conseiller pour vous accompagner dans le choix des meilleures solutions  selon la situation. Consultez aussi nos pistes de solutions aux champs.

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Par Jean-Philippe Laroche, agr., M. Sc.
La valorisation des fourrages par les ruminants est un sujet particulièrement passionnant pour Jean-Philippe, qui a grandi sur une ferme laitière. Diplômé en agronomie de l’Université Laval en 2018 et membre de l’Ordre des agronomes, il a également complété une maîtrise en sciences animales, durant laquelle il a reçu plusieurs distinctions.
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