Vos vaches souffrent-elles d’acétonémie sans vous le dire?

Selon le vieil adage, ce qu’on ne sait pas ne fait pas mal… En ce qui concerne vos vaches, rien n’est moins sûr! Peu de temps après le vêlage, plusieurs vaches sont probablement atteintes d’acétonémie, sans pourtant montrer de signes évidents : on parle ici d’acétonémie subclinique.

Même si on ne la voit pas, l'acétonémie fait mal

De nombreuses études le mentionnent depuis longtemps. L’acétonémie subclinique est souvent associée à la baisse de production, l’augmentation d’autres maladies métaboliques et de mammites, des problèmes de reproduction et un risque accru de réforme hâtive.

Quel est l’impact de l’acétonémie sur les vaches d’ici?

Grâce à l’analyse Cétolab et aux données du contrôle laitier, il nous est maintenant possible de vérifier si l’impact d’un taux de BHB élevé (qui indique la condition d’acétonémie) cause autant de problèmes qu’on le dit, pour les troupeaux d’ici.

Nous avons donc extrait les données de plus de 500 000* tests Cétolab effectués entre 2012 et 2017. Elle les a ensuite liés aux données de gestion des vaches testées.

(En passant, 500 000 données, c’est ÉNORME et ça donne des statistiques représentatives de la réalité. C’est là une des grandes forces de notre base de données Lactanet.)

Les chiffres présentés dans l’infographie sont éloquents. En comparaison aux vaches saines, les vaches positives à Cétolab ont manifestement des difficultés de reproduction, produisent moins de lait et risquent davantage une réforme hâtive.

Si ces vaches n’avaient pas été testées à l’aide de Cétolab ou d’un autre test de dépistage, les producteurs auraient difficilement pu suspecter ce problème sournois d’acétonémie subclinique dans le troupeau.

Qui dit acétonémie, dit problème de transition

En effectuant les tests de Cétolab régulièrement sur les vaches fraîches, on peut garder un œil sur l’incidence d’acétonémie à l’échelle du troupeau sans trop d’effort et à un coût abordable. À la moindre augmentation, on peut rapidement apporter les correctifs nécessaires et limiter l’impact sur les performances du troupeau. Dans la majorité des cas, les pistes de solution se situent dans l’alimentation et la gestion des vaches taries et fraîches.

Utiliser Cétolab et l’Indice de transition ® en combinaison

Pour être en mesure d’agir de manière proactive, plutôt que de réagir lorsque les problèmes commencent, plusieurs producteurs se fient sur l’Indice de transition (disponible dans certaines régions) et Cétolab en combinaison. Une stratégie gagnante pour maintenir la gestion de la période de transition sur les rails et s’assurer que vos vaches ne souffrent pas d’acétonémie…sans vous le dire!

Partager

Par Débora Santschi, agr., Ph. D.
Avec ses talents de vulgarisatrice et sa passion de la production laitière, Débora est une conférencière fort convoitée, tant au Québec qu'à l'échelle internationale. Parallèlement à son rôle de directrice de l’équipe ID chez Lactanet, elle est professeure associée aux départements des sciences animales des universités McGill, Laval, Manitoba ainsi que de la Faculté de médecine vétérinaire (Université de Montréal).

Par Julie Baillargeon M. Sc., agr.