Gel printanier : comment réagissent mes plants de maïs ?

Lorsque les températures passent sous la barre du point de congélation, des lésions peuvent se créer sur les tissus végétaux, entrainant ainsi des dommages parfois irréversibles.

Effets du gel sur les plants

L’effet du gel sur vos plants de maïs dépendra de plusieurs facteurs, dont le nombre d’heures d’exposition, le stade de maturité et la température du gel. Jusqu’au stade 5 feuilles, le point de croissance du maïs est sous le niveau du sol, ce qui le protège généralement du gel. En revanche, la partie aérienne des plants peut être très affectée, mais cela ne les empêchera pas de continuer à pousser, et l’effet sur le rendement sera négligeable.

Comment vérifier l’état des plants après le gel ?

Pour valider l’impact du gel sur vos plants de maïs, vous pouvez faire une visite au champ environ 3 à 4 jours après le gel. Si aucune croissance n’est visible, déterrez des plants et examinez le point de croissance en ouvrant la tige jusque sous le niveau du sol. S’il est ferme et blanc crème, le plant est vivant. S’il est mou et grisâtre, le plant est mort. Un gel printanier mortel est assez rare chez le maïs, mais cela pourrait survenir si la température descend à -2 °C ou plus bas pendant quelques heures.

Comment minimiser les risques ?

Il est nécessaire de connaitre les dates moyennes de dernier gel printanier pour bien planifier vos semis de maïs. Cette date correspond au dernier jour où la température minimale quotidienne est inférieure ou égale à 0 °C. Afin d’évaluer les risques et de choisir une date approximative de semis, consultez les cartes d’Agrométéo Québec. Le rendement du maïs sera optimal s’il est semé vers la fin d’avril jusqu’à la mi-mai, selon les régions. Pour surveiller si vos plants ont été touchés par un gel la veille, vous pouvez consulter ce lien.

Comment se portent vos plants ?

Champ de maïs 2 jours après un gel non mortel.
Plant de maïs du même champ, 7 jours après le gel.
Crédit photo : B. Duval

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Par Jean-Philippe Laroche, agr., M. Sc.
La valorisation des fourrages par les ruminants est un sujet particulièrement passionnant pour Jean-Philippe, qui a grandi sur une ferme laitière. Diplômé en agronomie de l’Université Laval en 2018 et membre de l’Ordre des agronomes, il a également complété une maîtrise en sciences animales, durant laquelle il a reçu plusieurs distinctions.