Pratiques de gestion durables
- 5 juin 2023
En mars 2024, Lactanet a organisé une série de 3 webinaires sur la durabilité, financés par les Producteurs laitiers du Canada. Plusieurs pratiques de gestion durables ont été discutées, dont quelques-unes sont résumées ci-dessous. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur la gestion des terres, la production d’aliments pour animaux, la gestion du fumier et les aperçus des producteurs invités aux webinaires !
GESTION DES TERRES
Il existe toute une série de pratiques de gestion des terres qui augmentent le carbone dans les sols (stockage de carbone), réduisant ainsi les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES). Ces pratiques peuvent également accroître la biodiversité, améliorer la santé des sols et réduire l’érosion. Le tableau ci-dessous identifie les meilleures pratiques de gestion à envisage pour améliorer la séquestration du carbone:
N’oubliez pas que les données d’analyse du sol et des intrants constituent la première étape essentielle pour vous aider à comprendre votre propre situation. Vos conseillers agro-environnementaux peuvent utiliser ces informations pour vous donner des conseils sur la gestion des champs et des terres qui répondent à vos besoins.
PRODUCTION DES ALIMENTS POUR ANIMAUX
Lors de la formulation des rations, une sélection et une qualité appropriées d’aliments peuvent réduire les émissions de méthane (CH4). Par exemple, les céréales telles que le maïs ont une plus grande teneur en amidon que les fourrages et modifient donc la fermentation microbienne du rumen, ce qui entraîne une diminution de la production de méthane entérique. Pour réduire les émissions de méthane, il faut aussi tenir compte du type et de la qualité des fourrages. Les légumineuses, comparativement aux graminées, et les fourrages de haute qualité modifient la digestion et le passage dans le rumen et constituent donc un autre moyen de réduire les émissions de méthane. Plusieurs additifs alimentaires peuvent modifier davantage la fermentation dans le rumen afin de réduire les émissions, et il est important d’en discuter avec votre conseiller en nutrition afin de s’assurer que toutes les considérations nécessaires sont prises en compte.
GESTION DU FUMIER
Le choix des systèmes d’entreposage et de gestion du fumier peut réduire les émissions d’ammoniac (NH3) en plus du CH4 et de l’oxyde nitreux (N2O). Par rapport à l’entreposage des fumiers sans croûte/couverture, d’autres systèmes et pratiques, telles que l’entreposage solide, le compostage et la digestion anaérobie, peuvent réduire les émissions de GES de 15 à 25 %. Le fumier liquide recouvert d’une croûte naturelle ou d’une autre couverture est l’option la plus rentable si l’on considère l’ensemble de l’exploitation agricole, et il peut réduire les GES de 5 à 10 %. Ce type de système permet également d’acidifier le fumier pour réduire les émissions de NH3 pendant l’entreposage et l’épandage. Enfin, la vidange de la fosse à fumiers une fois (par exemple au printemps) ou deux fois par an permet de réduire les émissions de CH4 de 5 à 40 %, en fonction de la quantité enlevée.