PROFILab : un outil très utile à la ferme Persil!

Depuis l’automne 2019, la production du troupeau de la Ferme Persil est en déclin. On cherche l’explication, on teste des solutions, rien de concluant. Quelques mois plus tard, la nouvelle analyse PROFILab entre en jeu et permet enfin de trouver la clé de l’énigme. Voici l’histoire d’un cas qui finit bien.

Portrait de la Ferme Persil

Propriétaire : Réjean Caron
Relève : Nicolas et Marilou Caron
Située à Rivière-du-Loup –  Bas-Saint-Laurent
Composition du troupeau
 : 87 vaches Holstein et 20 vaches Jersey
Stabulation : entravée
Alimentation : RTM

Au début de l’année 2019, les Caron avaient fait le choix, tout comme plusieurs producteurs de la région, de cultiver une plus grande superficie d’ensilage de maïs.  Leur but? Combler le manque à gagner des années antérieures où la sécheresse a grandement affecté les rendements d’ensilage d’herbe. Malheureusement, avec un printemps tardif, le maïs n’a pas atteint la maturité requise pour atteindre une concentration en amidon suffisante.

Le plan de match alimentaire prévoyait d’incorporer graduellement plus d’ensilage de maïs en proportion (70%) dans la ration jusqu’en décembre et ensuite de maintenir pour l’hiver. Dès l’automne, la moyenne de lait par vache au bassin chute de 5 à 6 litres. Les taux de gras (autour de 4,35 %) et de protéine (près de 3,50%) sont toutefois satisfaisants, mais l’urée du lait au réservoir est élevée (entre 12 et 14).

Qu’est-ce qui se passe?

Étant donné la quantité relativement importante de grains dans la ration et selon les observations de M. Caron sur les vaches, on évoque la possibilité d’un problème d’acidose. Le test de Pennstate nous indique toutefois que tout est ok sur le plan des fibres et puisque le test de gras est normal, il faut chercher ailleurs.

En collaboration avec Samuel Pelletier, le conseiller en nutrition de la meunerie, différents points sont explorés et validés. Après les fêtes, on soupçonne de plus en plus un manque d’énergie dans la ration. En plus, on observe un amaigrissement des vaches du groupe 1 et des problèmes du côté de la reproduction. Heureusement, l’outil PROFILab est arrivé à point afin de mieux comprendre la problématique dans ce troupeau.

On décide alors d’inclure une nouvelle source d’énergie rapidement disponible au rumen (autre que le maïs sec). Pour ce faire, on ajoute du gras de type sels de calcium à la ration et 300g de sucre dans la recette de supplément. PROFILab nous a permis de démontrer les résultats positifs des changements apportés à la ration.

En effet, en observant le graphique du rapport PROFIlab du troupeau, nous avons remarqué une augmentation des acides gras préformés, une légère baisse des acides gras de novo et une légère augmentation des polyinsaturés vers la fin février. En consultant les données depuis novembre (moment où on a commencé à augmenter la proportion d’ensilage de maïs), nous avons plutôt noté la tendance inverse. Ainsi, si les résultats de PROFIlab avait été disponible à ce moment, on aurait pu cerner le problème plus tôt et agir beaucoup plus rapidement pour éviter une baisse de production prolongée.

Tout est bien qui finit bien

Aujourd’hui, les vaches ont retrouvé leur d’avant et l’ont même dépassé. Le gras se maintient entre 4,30 % et 4,35 % et la protéine a baissé à 3.25%. La conclusion heureuse de cette histoire s’explique surtout par le travail d’équipe et un appui solide sur des données tangibles.

Monsieur Caron est particulièrement satisfait de PROFILab et apprécie consulter son graphique régulièrement. Il le compare d’ailleurs à un profil métabolique et trouve cet outil particulièrement utile lorsqu’on soupçonne que quelque chose ne va pas.

« C’est plus qu’un profil d’une journée, c’est plusieurs photos dans le temps qui nous permettent de voir ce qui se passe dans les vaches. Avec ces informations en plus de la synergie entre mon nutritionniste et ma conseillère, je me sens bien entouré pour prendre des décisions éclairées. »

Un outil indispensable

PROFILab a permis à notre équipe de trouver une solution avant que la situation ne se détériore pour ce troupeau. En tant que conseillère, je considère cet outil indispensable pour corriger rapidement le tir, éviter des pertes monétaires importantes et trouver des solutions ô combien bénéfiques pour mes clients.

Ce projet est financé par l’entremise du programme Innov’Action agroalimentaire, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.

 
 

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Par Lorianne Pettigrew
Conseillère depuis 2009 dans la région du Bas-St-Laurent, Lorianne met toujours l’être humain au cœur de ses relations d’affaires. Autant passionnée pour les connaissances en agriculture que pour la transmission de son savoir à ses clients sur le terrain, les défis ne lui font pas peur car ils constituent une excellent source de carburant pour elle.