Que faire quand les de novo sont bas?

On entend beaucoup parler des de novo lorsqu’il est question de PROFILab. En effet, ce groupe d’acides gras sert d’indicateur de la fonction ruminale et est très lié aux performances des vaches.

De novo élevés, c’est habituellement signe de rumen en santé et de bon composants du lait. Donc oui, on veut les de novo élevés, mais on veut aussi s’assurer que les vaches produisent leur potentiel de lait. Si vous décidez de pousser vos vaches un peu plus, surveillez-les de novo pour ne pas que ce groupe d’acides gras se mette à chuter.

Et si les de novo sont bas, que faire?

Quand les de novo sont sous la moyenne, il y a probablement quelque chose qui ne fonctionne pas bien dans le rumen. Pour une liste de solutions potentielles, consultez notre aide-mémoire et pistes de solutions. Habituellement, quand les de novo sont bas il y a trois grandes hypothèse : soit le rumen est en acidose, soit la ration des vaches contient trop de gras ajoutés, ou alors il manque de nutriments dégradables au rumen. 

Comment savoir quelle hypothèse privilégier? Jetez un coup d’œil aux poly-insaturés.

  • Si les poly-insaturés sont plus hauts que la moyenne, il y a plusieurs acides gras avec des doubles liens (de l’alimentation) qui ne sont pas biohydrogénés dans le rumen et qui apparaissent dans le lait. Si votre troupeau est au pâturage et consomme beaucoup d’herbe, c’est probablement normal. S’il n’y a pas de pâturage et une bonne proportion d’ensilage de maïs, ça suggère qu’il y a de l’acidose. Validez la ration avec votre conseiller.

  • Si les poly-insaturés sont plus bas que la moyenne (en combinaison avec des de novo bas), le rumen manque probablement de nutriments pour bien fonctionner. Confirmez avec l’urée s’il s’agit plus d’un manque d’amidon digestible au rumen (urée haute) ou d’un manque de protéine dégradable au rumen (urée basse).

Note : ne sur interprétez pas les polyinsaturés. Notez l’échelle qui est très petite. Donc faites une évaluation sommaire « haut, moyenne, bas ».

Ce projet est financé par l’entremise du programme Innov’Action agroalimentaire, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.

 
 

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Par Débora Santschi, agr., Ph. D.
Avec ses talents de vulgarisatrice et sa passion de la production laitière, Débora est une conférencière fort convoitée, tant au Québec qu'à l'échelle internationale. Parallèlement à son rôle de directrice de l’équipe ID chez Lactanet, elle est professeure associée aux départements des sciences animales des universités McGill, Laval, Manitoba ainsi que de la Faculté de médecine vétérinaire (Université de Montréal).