Réduire ses dépenses à la ferme : optimiser la production et l’utilisation des fourrages

Avec le prix des concentrés à la hausse, plusieurs producteurs recherchent des solutions afin d’en minimiser l’impact sur leur marge alimentaire et leurs dépenses. Une des solutions est d’optimiser l’utilisation et la qualité des fourrages afin de tirer un maximum de lait pour chaque kilo de concentrés servis. Afin de ne pas impacter la production laitière, il faut donc que les fourrages soient de meilleure qualité pour maintenir le niveau de nutriments et soutenir la productivité des vaches tout en diminuant la quantité de concentrés servis.

La valeur de meilleurs fourrages

Afin de monnayer l’impact de la qualité des fourrages sur le coût des concentrés, le graphique ci-dessous montre, pour une vache de productivité moyenne (35 litres – 4,0 % gras), le coût de concentrés par kg de gras produit en fonction du stade de coupe d’un ensilage d’herbe mélangé à prédominance de graminées.
Coût de concentrés par kg de gras produit en fonction de la maturité

Selon les données de Lactanet en 2021, un ensilage moyen contient environ . À ce stade, il en coûterait près de 3,20 $ de concentrés/kg de gras produit en supposant une ration contenant du soya à 750 $/t, du maïs à 420 $/t, et des minéraux.

En effectuant la fauche plus tôt pour viser un stade de maturité plus hâtif, les coûts en concentrés pour la même vache pourraient être réduits à environ 2,70$/kg de gras produit.

Quoi faire si j’ai dépassé le stade ?

En 2022, au moment d’écrire ses lignes, la pluie freine la fauche de la première coupe dans plusieurs régions. Cette situation n’est pas idéale et on ne peut pas la contrôler.  Heureusement, on peut garder espoir pour la 2e et la 3e coupe qui pourraient nous aider à nous rattraper en ce qui a trait à la qualité des fourrages. De plus, l’abondance de fourrages en première coupe permet de s’assurer d’un bon approvisionnement, ce qui peut nous permettre de viser la qualité plus que la quantité pour les coupes à venir. 

Et l’utilisation des fourrages?

Plus les vaches sont productives, plus la qualité des fourrages devient une stratégie payante. Une stratégie possible est donc, lorsque c’est possible, d’incorporer dans le premier groupe plus de fourrages jeune que dans le 2e groupe. Ceci permet de maximiser l’utilisation des fourrages jeunes par les vaches fraîches et ainsi diminuer son coût d’alimentation globale avec exactement le même inventaire de fourrages.

Pour toute question concernant la meilleure stratégie d’alimentation, l’équipe de conseillers de Lactanet peuvent vous aider!

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Par Patrice Fortier, agr.
Conseiller stratégique