Valeur du lait : la principale composante de l’IPT

La valeur du lait a un impact important sur le revenu brut de toute entreprise laitière, et elle est donc la principale composante de l’indice de performance du troupeau (IPT) de Lactanet.

Tout comme l’IPT, la valeur du lait figure sur plusieurs des rapports de Lactanet et peut facilement être utilisée pour estimer le revenu global du troupeau. Bien que d’autres facteurs puissent influer sur la rentabilité d’un troupeau, la valeur du lait donne une représentation visuelle claire du rendement des investissements, ce qui la rend très utile à des fins de comparaison. 

La valeur du lait représente la valeur monétaire moyenne des composants du lait pour la production réelle de toutes les vaches du troupeau selon les valeurs actuelles pour le lait et les composants.

Peu importe la méthode que vous utilisez pour atteindre une productivité laitière maximale et accroître la valeur du lait, que ce soit par volume ou par composant par vache, il faut d’abord savoir d’où vous partez. En effet, c’est ce qui déterminera jusqu’où vous pouvez vous rendre!

1. Évaluer votre génétique

Une bonne gestion peut se définir de plusieurs façons, et il peut être difficile de cibler la ligne de départ. Pourquoi ne pas débuter par la comparaison entre la performance réelle de votre troupeau et sa performance potentielle?

Développée en partenariat avec Holstein Canada, la boussole Compass est un outil qui vous permet de comparer la production d’un troupeau (phénotype) à sa production potentielle estimée selon la génétique du troupeau (génotype) pour les caractères de conformation et de production. Pour ce faire, visitez le site www.compasscan.ca, cliquez sur Génétique du troupeau, puis sur le menu Génétique vs Performance, ce qui affiche les données de première lactation.

Figure 1. Comparaison entre génétique et performance pour un troupeau donné et où la production domine

Un troupeau qui est plus performant que ce que prédit sa génétique (Performance élevée (9 971 kg de lait) par rapport à la génétique (496 VÉE Lait)) est souvent signe d’une gestion exceptionnelle et rigoureuse. Si c’est votre cas, imaginez le niveau de performance que vous pourriez atteindre en améliorant davantage la génétique de votre troupeau!

Figure 2. Comparaison entre génétique et performance pour un troupeau donné et où la génétique domine

D’autre part, une performance inférieure à ce que prédit la génétique du troupeau (génétique élevée (692 VÉE Lait) par rapport à la performance (7 912 kg de lait)) peut résulter de nombreux facteurs, sans nécessairement indiquer que le troupeau se porte mal! Cela peut tout aussi bien vouloir dire que la barre génétique est haute. Dans ce cas, être à la hauteur de ce potentiel génétique relève de l’environnement des vaches, un sujet complexe. Si votre troupeau se trouve dans cette situation, considérez que vos vaches ont de solides assises. Vous pourriez donc concentrer vos efforts sur d’autres aspects afin d’aider vos animaux à réaliser leur plein potentiel!

2. Optimiser l’alimentation

Autant par leur impact sur la performance que sur les coûts, les fourrages représentent le plus important intrant pour une entreprise laitière.

Comme les besoins varient grandement d’un troupeau à l’autre, il est toujours recommandé de consulter votre conseiller en alimentation pour discuter de votre plan.

Cela étant dit, des principes généraux s’appliquent à l’élaboration d’un plan d’action et il peut être avantageux de réévaluer le vôtre avant le début de la saison. Par exemple, pensez à évaluer non seulement la quantité de fourrage récoltée mais aussi la qualité. Ces facteurs auront forcément un impact sur votre exploitation, puisqu’un lait de qualité commence par des fourrages de qualité.

Une fois les champs récoltés, il importe de déterminer la valeur nutritive des fourrages afin d’élaborer un programme alimentaire. Il faut souligner que la valeur nutritive des fourrages varie grandement selon divers facteurs, tels que la maturité, l’espèce, la méthode de récolte et la qualité de l’entreposage. Si vous visez un programme alimentaire qui permettra d’optimiser la santé ruminale et la production laitière de votre troupeau, votre conseiller en alimentation a besoin de savoir quels nutriments contiennent vos fourrages. Cela lui permettra de créer une ration qui répondra non seulement aux besoins des bactéries ruminales mais aussi à ceux des vaches.

À l’instar des analyses des échantillons du contrôle laitier, envisagez de faire analyser régulièrement vos fourrages afin d’avoir des données précises pour ajuster votre programme alimentaire et faire le point sur votre situation.

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3. Assurer la santé du troupeau

Une fois que vous aurez évalué le potentiel réel du troupeau et ajusté votre programme alimentaire, la santé du troupeau est un volet important à considérer.

Il est toujours recommandé de discuter de la santé du troupeau avec votre médecin vétérinaire. Muni d’un savoir à multiples facettes et d’une expertise propre à votre ferme, il/elle est bien placée pour contribuer à une analyse pertinente qui permettra d’identifier des points prioritaires pour votre troupeau.

Une gestion préventive permet de réduire l’incidence de maladies métaboliques telles que l’acétonémie et l’hypocalcémie, ainsi que leurs conséquences ultérieures. Envisagez d’évaluer la prévalence des problèmes de santé dans votre troupeau par le dépistage de routine, lorsque possible (p.ex., pour l’acétonémie), ou par l’analyse des données si le dépistage n’est pas indiqué ou possible (p. ex., pour la métrite). Connaître le nombre et le type d’animaux affectés (vaches fraîches, au pic de la lactation, plus âgées, etc.) peut ouvrir la voie à un suivi efficace axé sur la prévention et le rétablissement rapide.

D’autres maladies et conditions, comme celles qui provoquent des mammites ou qui nuisent aux fonctions immunitaires ou systémiques, peuvent aussi être une source d’inquiétude. Pour les troupeaux ouverts, le dépistage régulier des maladies est essentiel, puisque les signes de maladies telles que la paratuberculose, la leucose (LBE/ causé par le virus VLB), la mammite contagieuse, l’infection à Salmonella Dublin et la diarrhée virale bovine (BVD) entraînent des répercussions à plus long terme sur la production et la santé. Pour les troupeaux fermés, le dépistage est suggéré dans le cas où la production du troupeau n’est pas optimale, sur la recommandation du médecin vétérinaire, ou encore si une maladie survient soudainement et de façon inattendue chez des vaches habituellement en santé.

Même si vous ne vous attendez pas à voir apparaître des maladies dans votre troupeau, il vaut mieux être préparé pour y faire face!

Finalement, les rapports de contrôle laitier de Lactanet peuvent vous aider à organiser vos données de différentes façons afin d’élaborer un plan d’action spécifique à votre exploitation. Vous avez des douzaines de rapports à votre disposition, à peu ou pas de frais supplémentaires, qui peuvent apporter une plus-value significative à votre entreprise. Certains de ces rapports, comme celui du traitement sélectif au tarissement, sont offerts gratuitement pour les troupeaux admissibles.

Si la valeur du lait est d’intérêt pour vous et votre ferme, vous pouvez l’ajouter en tant qu’indicateur à vos rapports Sommaire du troupeau, Gestion du troupeau, et Performance individuelle, Sommaire – Vaches et d’autres pour entreprendre un  processus d’analyse comparative. Lactanet vous offre également un rapport Suivi – Revenu par vache. Si vous désirez avoir accès à ces informations au jour de test, vous n’avez qu’à communiquer avec notre service à la clientèle, si vous n’y êtes pas déjà abonné. 

Pour connaître la valeur du lait et d’autres performances de votre troupeau par région ou par système de traite et prendre des mesures en vue d’améliorer l’indice de performance de votre troupeau, consultez nos valeurs de référence ici

Pour en savoir plus sur l’IPT de Lactanet, cliquez ici, et découvrez notre liste des troupeaux les plus performants de 2022.

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